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Les Arts et Poésie Vus par les Lézards du rocher poétique
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Athénor Membres
Hors ligne
Inscrit le: 21 Juin 2014 Messages: 38
Localisation: nord
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Posté le: Jeu 26 Juin - 07:00 (2014) Sujet du message: Camille, quand la nuit t'endort |
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Camille, quand la Nuit t'endort...
Camille, quand la Nuit t'endort sous ses grands voiles ; Quand un rêve céleste emplit tes yeux d'étoiles ; Quand tes regards, lassés des fatigues du jour, Se reposent partout sur des routes fleuries Dans le pays charmant des molles rêveries, Camille, que vois-tu dans tes songes d'amour ?
Lorsque l’ombre te prend, quand tu dors innocente, Dès que le ciel te couvre et que ton âme absente Visite le pays où les corps étendus Poussent ton cher regard à voir que la matière Est là pour que des fleurs vivent au cimetière, Camille, tes yeux clos nous voient-ils éperdus ? Nous vois-tu, revenant par les noires allées, Tous deux, donner des pleurs aux choses envolées Que l'oubli dédaigneux couvre de flots dormants, Ou dans le vieux manoir, au fond des parcs superbes, Pousser de l'éperon parmi les hautes herbes Les pas précipités de nos chevaux fumants ? Laisses-tu tes baisers dans l’espace complice, De ta bouche si frêle à mon front qui se plisse, Glisser sur mon visage afin que je sois beau ? Me permets-tu, Camille, sous la voûte splendide, De toucher cette chair savoureuse et candide Avant que je rejoigne un sinistre tombeau ?
Dans les moires de l'eau dont l'azur étincelle, Nous vois-tu laissant fuir une frêle nacelle Sur le grand lac paisible et frémissant d'accords, Où devant les grands bois et les coteaux de vignes, Glisse amoureusement la blancheur des beaux cygnes, Aux accents mariés des harpes et des cors ? Sommes-nous caressés par la douce harmonie Des murmures profonds d’une mer infinie Mouillant les grains de sable ainsi que notre chair ? Prend-elle, cette mer, à la chanson du temps Les mots pour nous donner quelques jours de printemps Celui-ci dessinant un souvenir plus clair ?
Moi, je vois rayonner tes yeux dans la nuit sombre, Et je songe à ce jour où je sentis dans l'ombre, Pour la première fois, de ton col renversé Tombant à larges flots avec leur splendeur fière, Tes cheveux d'or emplir mes deux mains de lumière, Et ta lèvre de feu baiser mon front glacé. _________________ Athénor
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Posté le: Jeu 26 Juin - 07:00 (2014) Sujet du message: Publicité |
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Melenea Administrateur
 Hors ligne
Inscrit le: 20 Juil 2009 Messages: 3 884
Localisation: Entre rêve et réalité
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Posté le: Mer 2 Juil - 13:08 (2014) Sujet du message: Camille, quand la nuit t'endort |
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Alors mes impressions, j'adore les images que je trouve très belles, la formulation, le questionnement, je trouve vraiment le tout très poétique. Néanmoins j'y trouve une certaine ambiguïté dans la relation qui lie l'auteur et Camille. Le tout me semble amoureusement écrit, mais je ne saurais dire si ce langage amoureux est dédié à une enfant, ou une jeune fille, ou une amante. Je ressens à ma lecture une différence d'âge, le baiser sur le front, l'homme qui semble être proche de son déclin final, et en même temps un fort attachement. Disons que je trancherai pour un lien parental, mais je ne peux en être certaine. A part ces impressions, j'en reviens à l'admiration pour le choix des images et la forme du questionnement, j'adore.
_________________ Un jour, une vie...
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Athénor Membres
Hors ligne
Inscrit le: 21 Juin 2014 Messages: 38
Localisation: nord
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Posté le: Mer 2 Juil - 13:15 (2014) Sujet du message: Camille, quand la nuit t'endort |
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Bonjour Mélénéa,
Que puis-je dire ?
Je suis heureux des compliments et Théodore de Banville doit l'être aussi.
Dans ma réponse à un autre sujet, j'ai dit que j'avais oublié de préciser, en publiant de poème, que je m'étais greffé aux strophes de ce grand parnassien.
Les impaires sont les siennes.
Merci
Athénor _________________ Athénor
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Posté le: Aujourd’hui à 00:07 (2018) Sujet du message: Camille, quand la nuit t'endort |
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